"Parisian women are unexplainable." Honoré de Balzac
La parisienne, qui est-elle ? Tout le monde parle de cette femme mythique, classique ou moderne, qui inspire bon nombre de femmes. Ayant grandi dans une famille très conservatrice (la liberté vestimentaire n’a jamais été un luxe), la Parisienne ou du moins la femme qu’on mettait en valeur était celle de la liberté. A mes yeux, elle était synonyme de liberté surtout vestimentaire, elle portait ce qu’elle souhaitait : ses mini jupes tendance, ces bottines ultra sexy, tout ce que je ne pouvais pas porter. Adolescente, elle me faisait rêver et elle continue à me faire rêver.
Malgré les critiques, je suis obnubilée par ces femmes : Sabina, Éléonore, Jeanne, Lamia, Nelly, Joanne, etc. Je continue de les suivre du moins pas toutes car certaines sont vraiment très ennuyantes. Cependant, mon « admiration » s’est renforcée lors de mes études à Paris et de voir toutes ces beautés, pétillantes et gracieuses, rayonnant dans la rue. Je ne vous cache pas que si je pouvais me réveiller avec les fringues de Pia Mbd, le charisme de Éléonore Léo Jeanne et le style de Lamia Lagha, je serais la plus heureuse du monde.
Par ailleurs, je conçois les critiques envers l’image que renvoie la Parisienne. On ne va pas mentir que c’est calculé niveau marketing (parfois on frôle le ridicule avec les clichés) et la très grande majorité n’a pas la vie rêvée de Jeanne Damas. On peut trouver cette image un brin stéréotypée, superficiel, arrangé, boring, mais elle fonctionne sinon elle ne se vendrait pas autant à l’étranger. Par exemple, toutes les femmes parisiennes ne mangent pas des croissants en se mettant du RAL dans la salle de bain, ne sortent pas maquillées légèrement, elles ne jurent pas toutes par un jean taille haute, etc. Elles ne suivent pas toutes les mêmes codes, ni les règles de la mode, ni les tendances. Au final, on s’en moque et c’est ce qui faisait le charme des femmes que j’observais à Paris.
Mais ce marketing a son effet sur ma personne, je suis loin d’être leur cible (leurs collections ne semblent qu’aller à des femmes grandes et minces), mais leur stratégie est efficace. J’ai beau critiqué Jeanne Damas pour surfer à fond sur l’image de la Parisienne, j’attends ses spots publicitaires avec impatience et je souhaite dévaliser la moitié de sa marque Rouje.
Souhaite je être cette version parisienne ? Pas vraiment car cette image ne s’applique qu’à elles. Je ne pourrais la dupliquer à merveille à moins d’y ajouter une touche unique.
La Parisienne était/est l’antithèse de ma personne : libre, vivante et vibrante. Tout ce que je ne suis pas, c’est peut-être pour cela que je suis si « admirative », un brin envieuse/jalouse.
Toutefois, cette notion de liberté féminine fonctionne, ça a marché pour ma sœur et moi quelque part ça joue sur cette image de femme carefree qu’on souhaite tant être. Tout le monde peut être parisienne, se sentir parisienne, aussi ridicule que ça l’est, JD me donne envie de l’être après chaque nouveau spot pub de Rouje.
Photo de Kinga Cichewicz (Unsplash)

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